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L'histoire commence sur une branche quelque part
Une jungle urbanisée sur quelques hectares, organisée
En quelques secteurs, dans le fond un peu sectaire
Il paraît que de loin on dirait une grande foire alcoolisée
Avec ce gars, qui sait pas trop qui il est
Qui sait plus trop si il aime, ce qu'il aimerait faire de ses rênes
Si, il a des rêves vraiment, ou juste des envies de règne
Pourtant il hiberne, si seulement il s'en fichait
Alors il tourne dans sa forêt, fait des détours, et chaque jour
Est plus abstrait quand chaque lueur lui joue des tours
Et comme, le temps est lourd, c'est dur à chaque respiration
Dans les flaques de l'inspiration, vu que la pluie tombe toujours
(Vu que la nuit plomb le jour) et les questions reviennent à la charge
Il retourne à la marge de grands discours inonder sa page
Y a des soirs d'orages, toujours piégé dans sa case geois-bour
En dernier recours crie, mais ses « aux secours » n'ont plus l'âge
Bas étage déjà la peur de perde pffff
Mais nique sa mère, c'est l'histoire d'une ferveur putain
Sa sœur lui a dit que c'est sur les plus grosses merdes
Que passent les heures et crées les plus belles fleurs
(Car dans sa tête Peter Pan est dead,
Car dans sa tête Peter Pan est dead)
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2. |
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Miroir ô miroir, raconte-lui qui est la plus belle
Sinon il te casse à la poutrelle, en criant « batard ô batard »
Ca fait des semaines qu'il sert sa main sur le poignard
Qui scrute les sottes sur le trottoir s'écriant « pas elle ô pas elle », yo
Dis lui les « by » et on s'taille dis lui, vite
Tu vois bien qu'il die, qu'il rêve de te péter la, vitre
L'oeil vide, la dernière c'était un bide alors soit pas timide
Annonce ses « by » avant qu'il sprint
Paraît que tu sais toi, qui est la plus fraîche
Fais pas ton grand, ramène l'adresse, ça fait un an qu'il est en dèch, gros
Feu à la mèche balance les infos, et le temps presse
Dis lui qu'elle le cherche, qu'elle est en stress de son té-co
Fais pas ta déco, il va te décoller, t'as déconné, envois une michto
Et ses poings risquent de t'étonner
Beaucoup trop de « tainp » depuis tant d'années, étant donné, que depuis tant d'années
Il se prend des vents de dingue
Il en a besoin fais pas le pingre, elles se font rares à la cours
Et elles montent vite dans leur tour, répétant « bah grimpe »
Pas simple, les nuits sont courtes, miroir ô miroir
À cause de ton reflet, elles s'imaginent sur l'Olympe
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3. |
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Lui et Paris, c'est une sacrée relation
Elle a pas grandi avec lui, mais il a mordu à l'hameçon
Il la croisait le mercredi à la Fnac de Saint-Lazare
Déjà belle, déjà grande, qui avait déjà vécu pleins d'histoires
Et puis il l'admirait le soir, quand il faisait le mur
En disant que tôt ou tard, faudrait lui parler pour que ça perdure
Et puis est arrivé le plus tard, et les regards, la morsure et les bars
La musique dans des parcs
Les gravures sur les arbres, et puis le manque quand il part
Dans l'attente du retour, à la veille du départ, ils s'aiment bien
Lui c'est ce qu'il dit « ils s'aident bien », ils sont plus que des amis
Et la nuit ils se marrent bien
Ca fonctionne entre ce gars et elle, elle lui raconte
Son passé vieux comme le monde et elle lui montre ses séquelles
Lui s'en fou, elle est belle, il a tout, ils se promènent dans les rues
Font des tours et des trucs
Mais l'amour fou la trique et elle est pas prête pour ça
Et puis lui il panique et sa se complique sous les toits
Paris reste ambiguë quand ils se voient, et lui s'éloigne
Quitter ces lieux vers d'autres rues, mettre les voiles
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4. |
04. white-spirit - L'Rap
01:27
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Elle sera sombre et dans son monde, c'est la nuit qui kidnappe
Qui viens le kicker qui le drape, sa version longue n'existe ap
Depuis quand le sommeil se rattrape, comme d'hab les trains font grève
Seul sur le quai des rêves, donc il a trouvé l'rap
Alors il gratte plus la nuit est longue, plus ses mots seront âpres
C'est plus avec du sable, mais avec un sabre que le marchand frappe
Quand il le chope c'est comme un tacle, pendant l'attaque le garçon chante
Ca l'enchante, sa nuit sera blanche parce qu'il a trouvé l'rap
Du coup il gratte, la réalité de la traque
Laisse des marques on lui a dit, dans l'obscurité c'est la trappe
Quatre heures du mat, l'heure du meurtre, la nuit est longue comme prévu
Mais lui allonge ses histoires crues, vu qu'il a trouvé l'rap
Bien sur qu'il gratte, gratte encore, c'est la guerre si il s'endort
Ce gars s'en mord dès que le besoin primaire guette, guette
Puis il se stop net, s'arrête aussitôt
Quand il vidé son stylo, depuis qu'il a trouvé l'rap
Depuis qu'il a trouvé l’rap, c'est la nuit qu'il fait grimper la barre
T'as bien dormi ? Mais si je dors, c'est après une bagarre
Il sait que sa nuit sera longue, l'acte bruyant comme un flingue
Son art sera son arme et sa seringue, ça sera le rap
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5. |
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Il prend une grande respiration
Le nez collé à sa page blanche
Comme tous les dimanches
Volets fermés, les mots n'ont pas de sens
Ses idées pas de chance, mais lui veux plancher sur un truc
Un trip à double tranchant, pour tenter de voir ce qu'il a dans le fute
Mais y a des fuites, le petit a abusé la veille
C'est comme ça tous les samedi, pour ça que dimanche est un calvaire
Et il s'en veut, car il doit plancher sur son trip
Mais à chaque fois qu'il tente un truc, quand il relit, c'est un tas de gerbe
Il s'énerve, du coup il tape dans le mur
Quand il écrit un poème, comme si il se frappe dans le cœur
Sur les trottoirs y a trop de traces par terre, des gueules de bois cassées
Que les mères ramassent en pleurs
Quelques fleurs au pied d'un terre plein
Des destins tremplins
C'est comme ça dans sa tête et dimanche agit à temps plein
Putain, sa feuille est vierge et lui déborde
Y aura pas de miséricorde, il ira pas brûler son cierge, nan
Dimanche de merde dans l'appart, à faire les cents pas
Une journée à perdre le pas de la porte, la dernière rempart
Jour de cauchemar sans inspi sur sa branche
Jusqu'à tard le dimanche sans esprit sur sa page blanche
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6. |
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Y a souvent une ombre à la fenêtre du 2 ème étage
Source de commérages, les heures sont devenues si sombres
Y en a qui disent qu'il s'est transformé en orage
Ce gars, dont la vie peu éclater en quelques secondes
La pluie qui tombe, alors il ouvre grand les battants
Voir le monde, les gens qui gronde, et vraiment rien d'éclatant
Où sont les beaux contes épatants, ses envies d'épopées
Déception détournée, de son perchoir le monde est badant
La vue est lassante et les questionnements tournent
Les mêmes répliques écœurantes, récurrentes, quand il doute
Là haut sous sa voute, dernière ses vitres à moitié libre
À moitié ivre, souvent ses prières se finiront par « va te faire foutre »
Il suit la route des yeux, scrute la poutre des cieux
Loin de la poudre, silencieux, il veut la foudre
Et en découdre pour finir acteur de ses songes
Éclairé par la lune, à la fenêtre il y a un singe
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